Mark Zuckerberg et Facebook dans la tourmente. Rien ne va plus depuis les révélations du New York Times et du Guardian au sujet de Cambridge Analytica. Cette entreprise aurait utilisé illégalement des millions de données utilisateurs ayant possiblement joué un rôle dans la campagne présidentielle de 2016, de laquelle Donald Trump est sorti victorieux.
Le créateur de Facebook est en proie à de nombreuses critiques de part et d’autres du continent américain. Du côté de la bourse, Facebook a chuté de 6% depuis les scandaleuses révélations. Du côté politique, le ton monte. « Des données d’utilisateurs de Facebook auraient pu être obtenues sans leur consentement par des tiers », a écrit Ron Wyden, sénateur démocrate de l’Oregon, dans une lettre à Marck Zuckerberg.
Il ajoute également que « les révélations soulèvent la question de savoir si les pratiques de Facebook sont prudentes, voir souhaitables, et soulignent le danger à monétiser les données personnelles ».
Du côté européen, la colère se fait également entendre. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, invite le PDG de Facebook à venir s’exprimer sur le scandale Cambridge Analytica. « Facebook a besoin de clarifier devant les représentants de 500 millions d’Européens le fait que les données personnelles ne sont pas exploitées pour manipuler la démocratie ». a écrit Antonio Tajani sur son compte Twitter.
Au Parlement anglais, la tonalité est la même. « Nous sommes convaincus que vous comprendrez notre besoin d’entendre un représentant de Facebook de tout premier plan. Puisque votre résolution de début d’année est de « réparer » Facebook, j’espère que vous serez ce représentant », a déclaré le député conservateur Damian Collins.
L’entreprise Cambridge Analytica est également sous le coup des enquêteurs. Des perquisitions de ses locaux ont été programmées. Les enquêteurs en charge du dossier espèrent que cela permettra de mettre la lumière sur ce qu’il s’est réellement passé durant la campagne présidentielle de 2016.